Je m'étais résigné à ne pas le voir démarrer, mais pas sans savoir pourquoi !
- après le passage de Pierre, un prof de machinisme qui a vu arriver un 551 dans son lycée et qui le présente à toutes les portes ouvertes,
- après deux samedis complets passés avec l'ami Raymond et quelques conversations avec des anciens concessionnaire SFV, nous avions tout épuisé, il fallait opérer.
Assez de compression pour démarrer, tout le monde en est certain, malgré cela, une explosion ou deux et puis plus rien. L'insuffisance de compression apparaissait maintenant comme le symptôme plus plausible, bien que les experts étaient partagés. Je me mis donc en quête d'un cylindre (le piston étant impeccable). Une de mes connaissances en Seine Maritime en possédait un, sitôt dit sitôt fait.
Le long week-end de l'Ascension serait bien occupé . . . . Après deux jours de travail pour démonter le cylindre et surtout la cinquantaine de boulons de la boite à eau, le train avant, les écrous goupillés et j'en passe. Rhabiller le nouveau cylindre, recuire le joint de culasse et le joint de boule. Faire l'étanchéité du système de refroidissement.
A force de pratiquer et de connaître quelques astuces, la rapidité de démontage et de remontage s'en trouve accrue. Voici donc le nouveau cylindre dont va bénéficier Célestin, en espérant que ce soit la solution.
Ci dessous, le nouveau cylindre présenté du coté canal de balayage, hors en démontant l'ancien cylindre, j'ai trouvé une plaque à cet endroit.
Plutôt que de démonter la bielle et le piston, j'ai préféré les laisser sur le tracteur et les maintenir pendant la préparation du cylindre de rechange. Tous comptes faits, l'introduction du piston est assez facile, la difficulté serait plus de maintenir le cylindre à la bonne position pour l'emboîter parfaitement. Après ce n'est plus qu'une histoire de boulons et goupilles.
Et voilà donc notre Célestinounet en pleine forme après une résurrection
à 18h15 GMT ce dimanche 1er juin 2003, après 10 minutes de chauffe et deux coups d'essai fébriles, Célestin nous a gratifié d' un démarrage dans la plus pure tradition des monocylindres à boule chaude. Je suis content, c' est certain, d'autant plus que c'est moi qui l'ai démarré, ce qui me rassure sur l'utilisation à venir de mes Vierzon, car j'avais quelques doutes sur mes capacités à les mettre en route. J'en profite pour remercier ici tous ceux qui n' ont pas manqué de prendre des nouvelles au cours de ces 3 ans, et également Pierre, Raymond, et Mr Fouldrin pour leur aide, oh combien précieuse.
Maintenant que le coeur de Célestin rebat, l'aventure peut continuer.
Rappelez vous, au démontage du cylindre j'ai trouvé une plaque. Hors, tout mon petit monde de spécialistes (appuyé par la nomenclature pièces de rechange) affirme n'avoir jamais vu de plaque de la sorte. Sur la photo, elle est redressée. Avant son redressage la partie qui rentre dans le canal de balayage était cintrée, de sorte que l'air se séparait en deux canaux, l'un correct, courant vers le piston, l'autre provoquant une contre pression en s'engageant entre la tôle et le carter, d'ou le manque de punch de retour du piston. Le fait de n'obtenir qu'une explosion au démarrage et de revoir le volant revenir en arrière comme s'il avait buté sur un ressort me fait penser que je ne suis pas loin de la vérité. D'ici que je n'ai changé le cylindre pour rien, il n'y a pas des km.......