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- 25 mars 2016 le pont avant BPW TTLAN 3/3608, suite.

La remise en état du pont se poursuit tranquillement au gré de la météo.



Bon, c'est sale, mais ça prouve que ça a été graissé, quoiqu'un croisillon soit hors service. L'arbre long est marqué au niveau du roulement à aiguilles mais sans gravité, on le changera.



Le croisillon en cause, bizarre que seul celui-ci ait rendu l'âme, remarquez à 190 €uro du morceau neuf on ne va pas se plaindre.



Surtout quand on la chance et l'opportunité (au bon moment) d'obtenir du NOS (new old stock) à un prix compétitif.



Le joint homocinétique est un montage à cardans doubles. L'une des machoires se termine par un arbre cannelé qui reçoit le pignon planétaire du réducteur et le roulement de centrage. Celui-ci retient un flasque prisonnier, qui est fixé par 9 boulons à empreinte creuse six pans et porte un joint spi.

Pour les boulons, il est impératif de les nettoyer d'autant plus qu'ils sont fixés au frein filet. Les têtes doivent être vides de toute saleté pour recevoir une clé six pans (en état svp, ne pas hésiter à couper un morceau pour retrouver des arêtes vives) Le mieux est une douille allen que l'on fixera sur un cliquet. Poser la clé à l'entrée de la tête et l'enfoncer, elle doit descendre de 4mm mini (un petit coup de massette pour assurer la descente n'est pas superflu). Une petite décharge de produit réfrigérant en spray peut aider. Ensuite bien immobiliser le réducteur, avec de la chance elles viennent toutes, ce qui fut le cas sur le réducteur gauche, le droit ayant nécessité les grands moyens pour trois boulons récalcitrants. Et puis sortir l'arbre en tapant à son extrémité avec l'aide d'un jet en bronze.



J'attendais un rippage de l'empreinte, eh bien non, c'est la vis qui s'est cassée, ceci dit les deux autres ont bien ripé. Dans ce cas on procède comme suit.



On pose un écrou de diamètre intérieur égal à celui de la vis et on soude les deux ensemble.



Et là, la vis fait moins la maligne.......


Extraction et remplacement du roulement et des joints spi et torique. On passe sur le nettoyage et le sablage des pièces, c'est du classique




On peut maintenant remonter l'arbre sur le pivot du réducteur (ne pas oublier de remonter le pignon). Attention cependant à ne pas se tromper de pivot; dans mon cas, les ayant traités un après l'autre, il n'y avait pas matière à confusion, mais j'ai quand même eu un doute au remontage, comme quoi..... Présenter l'arbre avec le roulement en face de sa cage. Toujours avec le jet en bronze, emmancher le roulement sur un ou deux millimètres et ensuite serrer la flasque avec des vis à tête hexagonale; une fois en place, déposer les vis et remettre les boulons appropriés avec du frein filet, serrer à 25 Nm. Ensuite on présente le pivot soutenu par une grue d'atelier ou un palan devant la trompette, on introduit l'arbre dans celle-ci et en bougeant le mâchoire à la main on essaie de le rentrer dans le différentiel; pour le côté gauche ça m'aura pris cinq minutes et seul !!! un coup de chance. On introduit la cale épaisse accompagnée de sa rondelle de friction neuve et on place l'axe inférieur que l'on fixe avec ses six boulons freinés et serrés à 90Nm. Pour la partie supérieure on réduit le jeu entre le pivot et la trompette à 0,1mm à l'aide de cales et on verrouille avec l'axe chapeauté par la plaque fixée de la même manière que sa consoeur.



Ci-dessus c'est le côté droit qui est au montage, le pivot est en place. On peut voir que le réducteur gauche est remonté complètement. La corde est là pour maintenir le pivot dans une position ou les axes sont horizontaux, c'est important car il faut remettre les roulements à aiguilles en place et il vaut mieux qu'ils ne tombent pas.....
Première opération, pose des cales épaisses, partie biseautée dirigée ver le pignon



Maintenant, il faut poser la couronne sur laquelle on aura changé le joint spi; ne pas forcer car les aiguilles de la grande cage sont mobiles et empêchent l'emboitement si on attaque de front malgré le chanfrein de la bague intérieure; il faut pousser la couronne en la "vissant" ça se fait bien.

Puis replacer les 120 aiguilles sur leurs cages respectives (enduire celles-ci de graisse, ça va aider à ne pas en perdre). Un conseil, quand vous allez de l'établi au tracteur pour les mettre en place, posez les dans une petite boite ça évitera qu'elles tombent.....et regardez ou vous mettez les pieds.




Direction le pivot :



C'est au tour des pignons et des cales de fermeture, face biseautée toujours dirigée vers les satellites.



On verrouille l'ensemble à l'aide de la tôle et des trois circlips



On pose le grand couvercle sans oublier le joint, avec son roulement neuf. Serrage des huit écrous à 350 Nm. Pose de la rondelle de blocage, de la tôle arrêtoir et serrage de la vis à 90 Nm.




Et on referme le tout avec le petit couvercle après avoir remis les cales laitons trouvées au démontage. Le couvercle sera enduit de pâte Serdon et les huit vis serrées à 90 Nm. Pour terminer, remplir le réducteur avec 30 cl de W90.



Et le lendemain matin, oh râge oh désespoir, une fuite : Alors que c'est l'autre côté qui était le plus mal en point, c'est le droit qui me fait faux bond.



C'était un peu la roulette, les joints spis sont assez spéciaux avec un feutre additionnel, de plus, la bague intérieure, pourtant traitée est fortement entamée au niveau de la lèvre du joint : j'ai joué, j'ai perdu. Donc redémontage, le souci c'est qu'on ne trouve plus de bague intérieure en largeur 45mm, j'en ai donc commandée une en 40mm, on va essayer de s'adapter.



(28/05/2016) finalement j'ai posé la frette de 40mm devant une bague de 150x165x5 qui sert d'entretoise, le réducteur droit est donc ok ; il me restera le gauche à faire un peu plus tard.

à suivre.....

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