Nous sommes dans la deuxième moitié des années 50, imaginons un peu quelles améliorations auraient pu voir le jour sur ces tracteurs spécifiques.
Le positionnement de la batterie ne me plaît pas, en cogitant un peu et en farfouillant sur le net j'ai fini par trouver chaussure à mon pied. Pourquoi ne pas utiliser la boite de la lampe de chauffe ? J'ai vu sur des productions ultérieures que la batterie était effectivement placée au milieu sur un coffre couché (modèles équipés de démarreur ?). Mais je voulais respecter l'agencement du tracteur pour, le cas échéant tout démonter et qu'il reprenne son aspect d'origine. Voici donc pour la batterie:
Le boitier sur le coté ? Coupe batterie, contacteur à clé pour le contact, lampe de charge et interrupteur pour le gyrophare, le boitier bascule horizontalement donnant l'accès aux fusibles et aux divers branchements. Tiens, en parlant de gyrophare, au départ Lucien était en 6 volts comme Célestin, avez vous déjà cherché des gyrophares en 6 volts ? moi oui ! à part en Allemagne des antiques gyrophares de combi VW hors de prix, nada.... ! Donc dépeçage d'un gyrophare et toujours recherche sur le net.... pas de 6 volts, ok, mais des moteurs et des ampoules on en trouve aisément. Un peu délicat notamment le démontage de la vis sans fin mais en se fabriquant l'outil kivabien voilà le travail. Célestin, Henry et Cyrus vont être ravis.
Un gyrophare c'est bien, mais être en règles avec le code de la route c'est mieux donc je passe commande à Vierzon du kit de rétrofitage 302-HY-1950 que je reçois rapidement.
Mais qu'est ce donc là ???? Il fut un temps j'allais à la chasse à l'épave de HY Citroën pour trouver des volants, quelqu'un qui connaissait ma quête m'avait donné une colonne de direction complète que j'ai mise de coté pensant bien qu'elle me servirait un jour, et voilà le jour est arrivé. Tournage fraisage d'une embase se prenant sur la collerette de la colonne d'origine, coupe de la colonne du HY à la bonne longueur et tournage de la bague supérieure dans une vieille bague d'essieu (rien ne se perd).
Le résultat en place avec les commodos d'origine fonctionnels, évidemment tout se démonte sans laisser de traces ultérieures.
C'est bien beau tout ça, mais d'origine, pas de feu clignotants, seulement deux veilleuses sur les ailes ! eh bien on va remédier à ça:
à l'avant une équerre fixée par un des boulons de la barre transversale:
à l'arrière, confection d'un "butoir" dans du profilé carré et reprise des perçages existants:
Et maintenant nous sommes en 2012 ! La plupart du matériel aujourd'hui requiert une fameuse "valise" pour en assurer soit la mise au point, soit le dépannage. Point de valise pour notre Lucien à qui j'ai dédié le titre de "Plate de Forme de Progrès" formule pompeuse assez usitée ces temps-ci mais qui dans ce cas particulier signifie vraiment quelque chose. L'électronique met à notre disposition à des prix compétitifs des afficheurs de toute sorte qui permettent d'égayer l'environnement austère de nos vieilles machines, j'ai donc décidé d'équiper l'honorable Lucien d'un "monitoring" destiné à suivre son bon fonctionnement.
On commence par loger la prise de température dans la pipe avant, déjà vu précédemment:
Puis on rentre un peu plus dans les complications en confectionnant un capteur de rotation à base de CNY70, petit composant électronique bien pratique, qu'il va falloir faire tangenter avec le volant de régulateur à 2mm maximum !!!!!
Pour cela un support bien étudié fera l'affaire:
Passons maintenant au panneau de surveillance (terminal Vierzon-tronic). C'étaient les premiers essais avec d'abord un proto pour vérifier le fonctionnement:
Pour aboutir enfin à ce terminal orientable dont le pied est garni d'une grosse pastille magnétique:
Monitoring d'atelier:
Terminal pour les essais aux champs:
La prise étant normalisée, l'adaptation sur un autre engin peut se faire aisément en respectant les branchements.