Comme j'ai reçu mes garnitures en 7mm je décide de m'attaquer à l'embrayage. Comme c'est de la bande droite et que les garnitures sont coniques, il faut tracer l'empreinte de l'ancienne et découper le surplus.
Le résultat est satisfaisant. Pas question de reporter les positions de trous, c'est une source d'erreur trop risquée.
Pour ce faire, on positionne la nouvelle garniture et on la maintient avec deux petits serre-joint. On perce au travers de la poulie et on place des rivets au fur et à mesure.
J'ai détouré un foret de 10mm pour que la pointe se centre dans le perçage effectué et le reste du corps est affuté à plat pour produire un lamage qui servira à l'emplacement des têtes de rivet.
Ensuite j'incline les têtes de rivet pour qu'elles épousent bien le fond des lamages. N'oublions pas que nous avons un assemblage conique.
Confection d'un outil de sertissage.
Confection d'un compas pour vérifier le passage du cône.
Résultat: il faut rôgner sur une hauteur de 15mm environ, ce qui, ramené à la largeur utile de la garniture (60mm) donne une perte d'adhérence de 25%....
De plus le cône une fois en position dépasse de 10/12mm on est donc à +/-50% des capacités de l'embrayage.
Cela ne me plaît pas du tout, j'ai recommandé de la garniture en 5mm pour tout refaire.
Entre temps je me suis aperçu que la poulie de frein à main présentait une fissure. Quand on l'a chauffée pour la ressouder, elle s'est ouverte d'un seul coup jusqu'à la périphérie. Avec un serre-joint on l'a remise en forme et enfin soudée. (Merci Roland).
Chose promise, chose due; les garnitures en 5 mm sont arrivées. Donc dépose des 7 mm et on recommence.
On regagne immédiatement les 100% de la surface de friction en arrivant juste au diamètre de pénétration du cône.
Ceci dit on tangente la garniture avec la tête de rivet, il faut donc dépaissir les 42. Ils sont en alu comme ceux d'origine, si ça touche par usure des garnitures, ils seront alors toujours à fleur de celles ci.
Et j'ai changé de méthode pour mater les rivets. Ils sont désormais immobilisés par une fer plat traversé par une vis à tête ronde sur laquelle vient prendre appui la tête du rivet, le tout étant maintenu par un serre-joint. Je commence avec une bouterolle et fini avec un pointeau matoir. Les serre-joint possèdent un filetage pas assez fin pour avoir une progressivité satisfaisante de ce fait l'effort manuel à fournir est trop important.
Vérification au compas, verdict sans appel, aucune retouche à effectuer. On a retrouvé l'intégralité de la surface de friction.
Confirmé par la pose du cône. Il faut compter 3/4 d'heure par segment de garniture. (traçage, découpe, préperçage, lamage, travail des rivets et pose)
à suivre.